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faite par des mains esclaves. Il paraît que la culture du blé ne pourrait aujourd’hui supporter cette dépense. Dans les colonies anglaises dont le blé fait le principal produit, la très-majeure partie se fait par des hommes libres. La résolution prise dernièrement par les quakers de Pennsylvanie, de mettre en liberté tous leurs nègres esclaves, nous prouve assez que le nombre n’en était pas bien grand. S’ils y avaient fait une partie considérable de la propriété, une pareille résolution n’aurait jamais passé. Dans nos colonies à sucre, au contraire, tout l’ouvrage se fait par des esclaves, et une très-grande partie du travail se fait de la même manière dans celles à tabac. Les profits d’une sucrerie, dans toutes nos colonies des Indes occidentales, sont, en général, beaucoup plus forts que ceux de toute autre espèce de culture