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que ce capital peut tenir occupés. Ainsi, non-seulement la quantité d’industrie augmente dans un pays en raison de l’accroissement du capital qui la met en activité, mais encore, par une suite de cet accroissement, la même quantité d’industrie produit une beaucoup plus grande quantité d’ouvrages.

Tels sont, en général, les effets de l’accroissement des capitaux sur l’industrie et sur la puissance productive.

Dans le livre suivant, j’ai cherché à expliquer la nature des fonds, les effets qui résultent de leur accumulation en capitaux de différentes espèces, et les effets qui résultent des divers emplois de ces capitaux. Ce livre est divisé en cinq chapitres.

Dans le premier chapitre, j’ai tâché d’exposer quelles sont les différentes parties ou branches dans lesquelles se divise naturellement le fonds accumulé d’un individu, ainsi que celui d’une grande société.

Dans le second, j’ai traité de la nature et des opérations de l’argent considéré comme une branche particulière du capital général de la société.

Le fonds qu’on a accumulé pour en faire un capital peut être employé par la personne à qui il appartient, ou il peut être prêté à un tiers ; la manière dont il opère dans l’une et l’autre de ces circonstances est examinée dans les troisième et quatrième chapitres.

Le cinquième et dernier chapitre traite des différents effets que les emplois différents des capitaux produisent immédiatement, tant sur la quantité d’industrie nationale mise en activité, que sur la quantité du produit annuel des terres et du travail de la société.


CHAPITRE I.

des diverses branches dans lesquelles se divisent les fonds.


Quand le fonds accumulé qu’un homme possède suffit tout au plus pour le faire subsister pendant quelques jours ou quelques semaines, il est rare qu’il songe à en tirer un revenu. Il le consomme en le ménageant le plus qu’il peut, et il tâche de gagner par son travail de quoi le remplacer avant qu’il soit entièrement consommé. Dans ce cas, tout son revenu procède de son travail seulement ; c’est la con-