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quarter de neuf boisseaux du plus beau froment au marché de Windsor paraît, suivant les comptes du collège d’Eton, avoir été de 2 livres 1 schelling 6 deniers 9/13. En négligeant la fraction, et déduisant de cette somme un neuvième ou 4 schellings 7 deniers 1/3, le prix du quarter de 8 boisseaux serait revenu à 1 livre 16 schellings 10 deniers 2/3. Et en négligeant encore la fraction, et déduisant de cette somme un neuvième ou 4 schellings 1 denier 1/9 pour la différence de prix entre le plus beau froment et celui de qualité moyenne, le prix de ce dernier serait revenu à environ 1 livre 12 schellings 8 deniers 8/9, ou environ 6 onces et un tiers d’once d’argent.

De 1621 inclusivement à 1636 aussi inclusivement, le prix moyen de la même mesure du plus beau froment au même marché, d’après les mêmes comptes, paraît avoir été de 2 livres 10 schellings, de laquelle somme faisant les mêmes déductions que dans le cas précédent, le prix moyen du quarter de huit boisseaux de blé de moyenne qualité serait revenu à 1 livre 19 schellings 6 deniers, ou à environ 7 onces et deux tiers d’once d’argent.

troisième période

C’est entre 1630 et 1640, ou vers l’année 1636, que la découverte des mines de l’Amérique paraît avoir exercé tout son effet sur la réduction de la valeur de l’argent, et il paraît que la valeur de ce métal n’a jamais autant baissé, relativement à celle du blé, qu’elle l’a fait à cette époque. Elle paraît s’être relevée de quelque chose dans le cours de ce siècle ; elle avait même vraisemblablement commencé à hausser quelque temps avant la fin du siècle dernier.

De 1637 inclusivement à 1700 aussi inclusivement, dans les soixante-quatre dernières années du siècle passé, le prix moyen du quarter de neuf boisseaux du plus beau froment au marché de Windsor, d’après les mêmes comptes d’Eton, paraît avoir été de 2 livres 11 schellings 0 denier 1/3 ; ce qui est seulement un schelling et un tiers de denier plus cher qu’il n’avait été pendant les seize années précédentes ; mais dans le cours de ces soixante-quatre années, il était arrivé deux événements qui ont dû produire une rareté du blé beaucoup plus grande que celle qu’aurait sans cela occasionnée la seule influence des saisons, et qui sont plus que suffisants pour expliquer ce petit renchérissement, sans qu’il soit besoin de supposer une réduction ultérieure dans la valeur de l’argent.