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New-York[1], un simple manœuvre gagne par jour 3 schellings 6 deniers, monnaie du pays, valant 2 schellings sterling ; un charpentier de marine, 10 schellings 6 deniers, monnaie du pays, avec une pinte de rhum qui vaut 6 deniers sterling, en tout 6 schellings 6 deniers sterling ; un charpentier en bâtiments et un maçon, 8 schellings, argent courant du pays, valant 4 schellings 6 deniers sterling ; un garçon tailleur, 5 schellings, argent courant, valant environ 2 schellings 10 deniers sterling. Ces prix sont tous au-dessus de ceux de Londres, et on assure que dans les autres colonies les salaires sont aussi élevés qu’à New-York. Dans toute l’Amérique septentrionale, les denrées sont à beaucoup plus bas prix qu’en Angleterre ; on n’y a jamais vu de disette. Dans les années les plus mauvaises, il n’y a que l’exportation qui ait souffert, mais il y a toujours eu assez pour la consommation du pays. Ainsi donc, si le prix du travail en argent y est plus élevé que dans aucun endroit de la mère-patrie, son prix réel, la quantité réelle de choses propres aux besoins et aisances de la vie, que ce prix met à la

  1. Ceci a été écrit en 1773, avant le commencement des derniers troubles. (Note de l’auteur.)