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cette année, les récoltes de coton, à très peu d'exceptions près, sont très-faibles. Mes observations personnelles me permettent d'adopter cette opinion à l'égard de beaucoup d'endroits. Dans le district de Broach, par exemple, la récolte a particulièrement manqué, ne rendant pas un quart de la moyenne. On pense invariablement que la récolte totale de Broach ne peut atteindre celle de l'année dernière, et certains l'estiment à la moitié seulement, tout en admettant une augmentation de culture de 25 p. 100. Dans le district de Bhonahgor (Bhownuggur), où l'on cultive une grande partie du Dhollerah, l'insuffisance de la récolte est presque aussi grande, et on estime généralement la quantité qui pourra être exportée aux deux tiers du chiffre d'exportation de l'année dernière. Les nouvelles des districts qui expédient par eau, à travers le Dhollerah même, sont plus favorables, et le produit sera, pense-t-on, supérieur à celui de l'année dernière. Dans le district de Kandeich (Khandeish), limitrophe du Berar, la récolte est pire que partout ailleurs, et le coton est si inférieur, si chargé, qu'il n'est, pour ainsi dire, bon à rien. Et dans toute la grande région cotonnière du Berar, où Oomrawuttee occupe la première place, on dit la récolte fortement endommagée. On attribue la cause de ce dommage à de fortes pluies qui ont eu lieu, contrairement à ce qui se présente habituellement sous ce climat, en novembre, et qui ont pourri les jeunes coques et arrêté la croissance de la plante. L'opinion générale est que la production des anciennes régions cotonnières tributaires de Bombay ne peut égaler celle de l'année dernière, et, dans l'opinion de l'auteur, il serait imprudent d'estimer la récolte de l'Inde entière plus haut que celle de la saison précédente, c'est-à-dire 1,750,000 balles.

Si, cependant, nous considérons la question de l'exploitation, il faut examiner un autre point. Les moyens qu'on a commencé à employer, l'aimée dernière, pour faire sortir le coton de l'intérieur, seront plus généralement mis en usage cette année. Beaucoup d'endroits éloignés, inconnus jusqu'ici sur le marché d'exportation, envoient maintenant leurs quotes-parts. L'année dernière, par exemple, chose toute nouvelle,