Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tout était en ordre ; l’argent était dans le tiroir. Une commode contenant du linge et d’autres effets n’avait pas été touchée. Une table de bois noirci, qui servait de bureau, était dans l’état où M. Brossard l’avait laissée. Les plumes, l’encrier, les crayons, le papier blanc, tout était rangé avec symétrie comme il l’avait laissé la veille. Le plancher était couvert de boue et de sang ; il était évident que plus de quinze personnes étaient entrées et qu’elles venaient de marcher dans des chemins humides. On remarqua même des traces de terre glaise comme il y en avait sur la route de Kerdroguen. L’empreinte des souliers ferrés et des sabots était encore visible sur cette poussière humide, où la crosse des fusils avait aussi laissé sa trace. Le maréchal-des-logis regarda sous le lit, souleva