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cureur du roi. « Que voulez-vous ? dit-il à M. Jourdan. Je ferai tout pour seconder vos efforts. Quoique la condamnation soit juste, la pensée de voir ainsi mourir, dans la force de la jeunesse, ces trois hommes dont la vie a été pure jusqu’ici, me bouleverse. Je ne puis signer la demande en grâce ; mais quand mon rapport me sera demandé, je puis vous dire d’avance qu’il sera favorable à une commutation. — Une demande en grâce ! s’écria Jourdan. Eh, monsieur, ils ne veulent pas même en appeler. Ils veulent mourir tous les trois ; ils ne nous écoutent pas, ils n’écoutent pas leur famille. Mais, monsieur Hervo, dit-il, nous ne sommes plus au tribunal, je ne plaide pas ici ; vous avez devant vous un vieil ami, dont vous connaissez la loyauté, et dont vous estimez le bon sens.