Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cet acharnement des meurtriers faisait frémir. On se rappelait avec horreur ce couteau planté dans la poitrine du mort avec une proclamation, et on se demandait où s’arrêterait la témérité des assassins.

L’interrogatoire fut écouté avec une malveillance manifeste. Jean-Louis, l’aîné, qui répondit le premier, déclara nettement qu’il n’avait pas pris part à l’assassinat, qu’il s’était même efforcé de l’empêcher, mais qu’on l’avait solidement tenu, lui et ses frères, dans un coin de la chambre, pendant que le crime se consommait. Le président remontra combien ces allégations étaient invraisemblables. « Pourquoi, s’ils étaient opposés à l’assassinat, avaient-ils accompagné les assassins ? — On les y avait forcés. — Dans quel but ? — Impos-