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Saint-Jean-Brévelay, une longue coiffe de toile empesée, qui lui tombait toute roide jusqu’au milieu du dos, et une jupe de drap. Son esprit à l’avenant de sa personne, ni trop fin, ni trop grossier. Je présume qu’elle en savait assez pour mener une grosse ferme et gouverner une ou deux servantes. Mais ce qu’il y avait de grand en elle, c’était son dévouement et son courage. Après les premiers jours donnés aux larmes, elle avait compris que ces deux vieillards retombaient à sa charge comme deux orphelins, parce que Dieu, en les frappant, leur avait presque ôté l’esprit. Aussitôt, elle avait essuyé ses yeux et s’était mise à les soigner comme une bonne mère, à les nourrir, à les consoler. On voyait du premier coup, en entrant dans cette triste