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mer ; il soumit à un examen ceux qui naviguaient sur la mer et les magiciens et ceux qui recherchaient les dieux ; leurs discours se trouvèrent sans fondement. Cependant l’empereur continua à les charger de missions en toujours plus grand nombre, car il espérait qu’ils atteindraient leur but.

Le onzième mois, au jour i-yeou (15 janvier 104), (la terrasse) Po-leang  fut incendiée.

Au jour kia-ou (24 janvier 104), qui était le premier du douzième mois, l’empereur alla en personne faire le sacrifice chan (sur la montagne) Kao-li[1]. Il sacrifia à la souveraine Terre. Il se rendit sur le rivage du P’o-hai pour y sacrifier de loin aux habitants du P’ong-lai. Il espérait pouvoir pénétrer dans leur salle merveilleuse.

A son retour l’empereur tint une assemblée de la cour et reçut les rapports[2] à Kan-ts’iuen parce que (la terrasse) Po-leang avait été incendiée. Kong-suen K’ing parla en ces termes :

— Douze jours après que Hoang-ti eut achevé la terrasse de Ts’ing-ling, elle fut incendiée. Hoang-ti construisit alors le Ming-t’ing. Le Ming-t’ing n’est autre que Kan-ts’iuen. Les magiciens parlent souvent d’anciens souverains qui avaient leur capitale à Kan-ts’iuen.

A la suite de ce discours, le Fils du Ciel tint une nouvelle assemblée des seigneurs à Kan-ts’iuen ; il fit élever en ce lieu des palais pour les seigneurs.

Yong-tche[3] dit :

— C’est une coutume du pays de Yue que, lorsqu’un bâtiment a été incendié, on élève une nouvelle construction et on ne manque pas de la faire

  1. Cette petite hauteur était à 5 li au sud-ouest de la ville préfectorale de T’ai-ngan.
  2. Les rapports et les comptes des autorités provinciales.
  3. Ce personnage a déjà été cité précédemment (p. 507).