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victime ; quant aux cinq Empereurs, on se servait seulement pour leur sacrifier des étals, des vases, du vin nouveau et autres objets similaires. En bas, sur le terrain des quatre côtés, on renouvelait les offrandes en l’honneur de la foule des dieux qui accompagnent (T’ai-i), et en l’honneur de (la constellation) Pei-teou. Lorsque le sacrifice était accompli, on brûlait toutes les viandes qui restaient. Le bœuf qu’on immolait était de couleur blanche ; à l’intérieur on plaçait le cerf et à l’intérieur du cerf on plaçait le porc[1] ; puis on versait de l’eau et on faisait du bouillon. On sacrifiait au soleil un bœuf ; à la lune, seulement un mouton et un porc. Le prieur et le sacrificateur qui rendaient le culte à T’ai-i avaient des vêtements de couleur pourpre et brodés. (Pour ceux qui rendaient le culte aux) cinq Empereurs, chacun revêtait des habits de la couleur de l’empereur (qu’il servait). La couleur du soleil était le rouge ; la couleur de la lune était le blanc.

Le onzième mois, au jour sin-se (24 décembre 113), qui était le premier du mois, au matin, se produisit le solstice d’hiver ; à l’aube, le Fils du Ciel commença par faire le sacrifice kiao et les prosternations en l’honneur de T’ai-i ; le matin, il fit le sacrifice tchao au soleil ; le soir, le sacrifice si à la lune, et dans ces deux occasions il salua[2] ; mais en présence de T’ai-i il accomplit les

  1. Le sens de cette phrase est obscur.
  2. Tandis que l’empereur se prosterne devant T’ai-i, il se contente de saluer le soleil et la lune. Sur les sacrifices au Soleil et à la Lune, cf. Legge, S. B. E., vol. XXVIII, p. 219, n. 1.