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fut préposé Ngo-po n’est autre que Ta-ho, et c’est ce qui nous autorise à identifier Tch’en et Ta-ho. — Ou retrouve le même accouplement des mots Chen et Tch’en dans le Kouo yu (section Tsin yu livre IV, p. 15 v°) :

« D’ailleurs vous êtes sorti (du pays de Tsin) en Tch’en (c’est-à-dire quand Jupiter était dans Ta-ho) ; vous êtes rentré en Chen (c’est-à-dire quand Jupiter était dans Che-tch’en) ; ces deux termes (Tch’en et Chen) sont de bons présages pour le pays de Tsin et sont la grande règle du ciel.</ref>, à Nan-teou, à Pei-teou[1], à Yong-ho (Mars), à T’ai-pe (Vénus), à la planète de l’année (Jupiter), à la planète Tchen (Saturne), aux vingt-huit mansions, au Comte du vent, au Maître de la pluie[2], aux quatre mers, aux neuf ministres,

  1. La Grande-Ourse.
  2. Le Comte du vent et le Maître de la pluie sont deux divinités qui sont généralement nommées de compagnie, Le dictionnaire Koang-ya (265 ap. J.-C., section Che t’ien) dit : « Le Maître du vent s’appelle Fei-lien ; le Maître de la pluie s’appelle P’ing-i : le Maître des nuages s’appelle Fong-long ». Dans le Tch’eou-li (article du Ta tsong po), on lit que le Ta tsong po sacrifie à Se-tchong, à Se-ming, au Maître du vent et au Maître de la pluie, Dans Han fei tse (section Che kouo), il est dit : « Le Maître du vent va en avant et balaie ; le Maître de la pluie arrose le chemin. » Le Li sao de K’iu Yuen mentionne Fei-lien et Fong-long : « Derrière moi Fei-lien fut envoyé comme escorte empressée » (strophe 51). « J’ordonnai à Fong-long de monter sur un nuage » (strophe 57). D’autres textes donnent à penser que Fong-long est parfois considéré comme le Maître du tonnerre, et non comme le Maître des nuages. — Certains auteurs voudraient identifier le Maître du vent avec la mansion Ki et le Maître de la pluie avec la mansion Pi ; Yen Che-kou conteste l’exactitude de cette identification.