— ? Ceux qui ont fait autrefois les sacrifices fong et chan entouraient de jonc les roues de leur char, de peur de blesser la terre, les pierres, les herbes et les arbres de la montagne ; ils balayaient le sol, puis sacrifiaient ; pour faire les nattes, ils se servaient de tiges de chanvre décortiquées.
Ce langage donnait à entendre que (les rites de cette cérémonie) étaient faciles à observer. Che-hoang vit que, dans cette délibération, chacun avait un avis différent et qu’il était difficile de passer à l’application ; c’est pourquoi il renvoya les lettrés et les maîtres et fit ouvrir sur-le-champ un chemin à chars. Il monta par le versant sud du T’ai-chan ; parvenu au sommet, il dressa une inscription sur pierre où il célébrait la vertu de Ts’in Che-hoang-ti et publiait qu’il avait pu accomplir le sacrifice fong[1]. Il descendit par le chemin du nord et fit le sacrifice chan sur le mont Leang-fou. Dans cette cérémonie, il adopta généralement les rites que suit le grand prieur lorsque, à Yong, il sacrifie aux Empereurs d’en haut. Mais tout ce qu’on cache dans le sacrifice fong resta mystérieux ; les contemporains ne purent savoir ce qui s’était passé et ne l’ont pas raconté. — Pendant que Che-hoang montait sur le T’ai-chan, et quand il était au milieu de la pente, il fut surpris par un orage de vent et de pluie. Il s’abrita sous un grand arbre[2]. Les lettrés et les maîtres qui avaient été chassés et qui n’avaient pu faire suivre leurs avis pour les rites du sacrifice fong, se moquèrent de Che-hoang en apprenant qu’il avait essuyé l’orage.
Ensuite Che-hoang se rendit à l’est et se promena sur le bord de la mer. Il y accomplit les rites et sacrifia aux montagnes célèbres, aux grands fleuves et aux huit dieux.
Il envoya chercher les hommes immortels qui sont Sienmen<ref>Cf. tome II, n. 06.316. Ce personnage est appelé plus loin