que tous ceux qui ont accompli les sacrifices fong et chan avaient au préalable reçu le mandat du Ciel qui leur conférait l’autorité souveraine. Le duc Hoan, qui n’est point empereur, ne saurait donc faire de tels sacrifices.</ref>. Le duc Hoan répondit :
— Au nord, j’ai vaincu[1] les Jong des montagnes et j’ai traversé (le pays de) Kou-tchou[2] ; à l’ouest, j’ai vaincu le Ta-hia[3] et j’ai franchi les sables mouvants ; j’ai fortement sanglé mes chevaux, j’ai suspendu mes chars à des crochets[4] et je suis monté sur le mont Pei-eul[5] ; au sud, j’ai porté mes victoires jusqu’à Chao-ling[6] et je suis monté sur la montagne Hiong-eul[7] afin de faire le sacrifice wang au Kiang et au Han. J’ai réuni les vassaux trois fois avec les chars de guerre et six fois avec les chars ordinaires[8] ; en tout, j’ai donc
- ↑ Le duc Hoan se désigne ici par l’expression « homme de peu de vertu » ; c’était l’expression par laquelle un seigneur devait se désigner lorsqu’il parlait de lui-même ; elle n’a donc ici pas d’autre valeur que celle du pronom personnel de 1a première personne.
- ↑ Cf. tome I, n. 04.129, ad fin.
- ↑ Cf. tome II, n. 06.278.
- ↑ D’après le commentaire peu explicite de Wei Tchao il semble que la manœuvre dont il est ici question consiste à soulever les chars de terre et à les suspendre entre deux chevaux, comme on le fait aujourd’hui pour les chaises à mules.
- ↑ Cette montagne était sur le territoire de la sous-préfecture actuelle de P’ing-lou, préfecture secondaire de Kie, province de Chàn-si.
- ↑ Ville qui appartenait au pays de Tch’ou ; elle a trouvait à 35 li à l’est de la sous-préfecture actuelle de Yen-tch’eng, préfecture secondaire de Hiu, province de Ho-nan.
- ↑ Cette montagne était sur le territoire de la préfecture actuelle de Nan-yang, dans la province de Ho-nan ; il ne faut pas la confondre avec la montagne de même nom dont il est question dans le Tribut de Yu.
- ↑ En 681, en 656 et en 655, le duc Hoan réunit les seigneurs pour les mener à des expédition militaires ; en 680, 679, 678, 655, 652 et 651 il les réunit en assemblées pacifiques ; cf. le Tso tchoan aux dates indiquées.