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LE VOYAGEUR

Voyageur, où vas-tu, marchant
Dans l’or vibrant de la poussière ?
— Je m’en vais au soleil couchant,
Pour m’endormir dans la lumière.

Car j’ai vécu n’ayant qu’un Dieu,
L’astre qui luit et qui féconde,
Et c’est dans son linceul de feu
Que je veux m’en aller du monde !