Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VI

Que ne suis-je caché sous quelque roc obscur,
Par un matin vermeil, alors que les flots calmes
Couchent devant tes pas, comme un tapis d’azur,
Leur écume fleurie en nonchalantes palmes !

Sur le fond d’or d’un ciel plein d’adoration,
Dans les brumes d’encens qui montent de la terre.
Comme aux mystiques jours du beau lis de Sion,
Je verrais triompher ta beauté solitaire.