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À ÉDOUARD NOËL

Avril rouvre l’azur à l’haleine des fleurs
Qui, sur l’aile des vents, vient baiser ses pieds roses,
Rattache la verdure au front des bois moroses
Et des lis matinaux ranime les pâleurs.

Fait de l’enchantement radieux des couleurs.
C’est le mois des réveils et des métamorphoses.
Mais, sur le sort fragile et rapide des choses
La pitié du matin verse déjà des pleurs.