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LES AILES D’OR

Qui ne la fuit en est dompté,
Et qui ne l’admire blasphème :
Le ciel même est vide à côté !

Reine, à son beau front enchanté
Ses cheveux font un diadème
Dont l’or fauve est une clarté.

À ses pieds meurt toute fierté.
Car on ne la voit qu’on ne l’aime !
— Ainsi veut la fatalité.

Si le dire est témérité,
Eh bien ! mon audace est extrême,
Et mon mal, je l’ai mérité.

Que souhaiter, en vérité,
À celle qui porte, en soi-même,
L’esprit, la grâce et la beauté ?