Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/203

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À UN CROYANT

Moi, je crois seulement aux choses éternelles
Que cache en soi la Mort, que cherche en soi l’Amour,
Tandis que, dans sa robe apportant leur retour,
La nuit étend sur nous ses ombres solennelles.

Moi, je crois seulement aux splendeurs qu’ont en elles
La beauté de la femme et la clarté du jour,
Au Soleil-Dieu créant chaque fleur à son tour,
À l’infini des caresses charnelles.