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L’IDYLLE

D’APRÈS HENNER

Sérénité des temps où j’aurais voulu vivre,
Calme des bois profonds dont le parfum m’enivre
Dans le souffle lointain des âges révolus !
Près des sources en pleurs vous ne revenez plus
Écouter la chanson tremblante des feuillées,
Vierges du rêve antique à nos voix éveillées,
Sœurs des dieux exilés que, courbés sous l’affront,
Le peintre et le poète à jamais pleureront !