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LES AILES D’OR

Sa petite main nue,
D’un brin d’herbe menue
Cueilli dans les halliers,
Pour stimuler leur zèle,
Fouettait sur leurs ailes
Ces mauvais écoliers.

Par un matin d’automne,
Elle vient et s’étonne
De voir les bois déserts.
Avec les hirondelles,
Ses amis infidèles
Avaient fui par les airs.

Et, tout l’hiver, la fée,
D’herbe morte coiffée,
Et comptant les instants,
Sous les forêts immenses
Compose des romances
Pour le prochain printemps.