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LA POUSTA.

fois profondes, les secousses fort violentes.

— Ce n’est rien ! dit mon cocher, sans sembler se départir de son calme : l’essieu n’est pas rompu !

Et il reprend son silence coutumier pour une demi-heure encore.

Nous avançons toujours, pleins d’anxiété, sous la lueur pâle de la lune. Nous allons si vite qu’il me semble par moments que nous ne touchons plus la terre.

En avant !… Tel un météore arraché à quelque corps céleste et jeté dans le vide sans espoir de repos, et qui court, court, éternellement…

Et les étoiles du firmament m’accompagnent dans cette course.

— Je crois qu’ils vont périr ! dit tout à coup le paysan assis sur le siège en vi-