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LE LIVRE DE LA POUSTA.

instants, puis il entonna une chanson. Les autres l’imitèrent. Au premier rayon de l’aube, ils chantaient encore. Les brumes de la nuit semblaient être dissipées par la force de la mélodie.

Un matin ensoleillé nous sourit bientôt. J’avais l’impression que ces jeunes gens soufflaient la vigueur et la virginité de leurs âmes dans l’immensité qui s’éveillait fraîche de rosée et rappelaient à la vie tout ce qui est né pour vivre et qui porte ainsi en soi l’éternité.

Le vieux Bús, la tête baissée, les membres recroquevillés, dormait près du feu éteint.