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que, le dernier jour encore, jusqu’à bord du petit vapeur de Hiogo, nous offraient les Japonais qui voyaient partir à regret d’aussi excellents et d’aussi rares clients ; car je puis affirmer que depuis le voyage au Japon de M. H. Cernuschi, deux ans auparavant, qui avait fait sensation dans toutes les provinces Japonaises qu’il avait traversées, personne n’avait répandu autant d’argent dans le pays pour des bibelots et, il ne faut pas oublier que si, comme je l’ai dit, le Japonais n’estime pas les objets d’art, il estime beaucoup le Mexican Dollar.

À regret, donc, nous voyaient partir les Japonais, mais à regret aussi je quittais ce pays pour lequel, bien que j’aie couru le monde un peu dans tous les sens, je m’étais pris d’une grande sympathie.

Cependant lorsque le phare d’Osaka se fut perdu à l’horizon, lorsque je songeai que chaque jour maintenant allait être un