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l’autre une couleuvre. Les armoiries du prince de Higo étaient plusieurs fois répétées sur les panneaux. C’était une pièce d’une grande beauté et excessivement rare.

Nous fîmes des emplettes aussi chez des ouvriers ciseleurs, véritables artistes qui nous vendaient leurs travaux au fur et à mesure qu’ils les avaient terminés, quelques-uns même nous demandaient des avances pour se procurer le métal, or ou argent qu’ils devaient transformer pour nous, soit en applique de blague à tabac, soit en épingle de cravate, soit en coulant de chaîne. Ces objets modernes étaient d’une finesse extraordinaire et d’un travail exquis je crois que ces mêmes ouvriers ont fait plus tard pour l’exposition de 1878, à Paris, les gardes de sabres si finement ciselées, qui priment maintenant les anciens bronzes du Japon, et sont devenues pour nos amateurs, le dernier mot de l’art Japonais.