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d’être prêt à saisir la bride lorsque le maître désirait s’arrêter et descendre de voiture. Singuliers êtres que ces bettos dont l’unique costume consiste en un tatouage bleu et rouge artistement pratiqué sur tout le corps, depuis le cou jusqu’aux chevilles, et reproduit en général des scènes tirées des légendes japonaises.

Les hôtels à Yedo sont rares et mauvais, nous avions la bonne fortune d’une invitation à demeurer pendant notre séjour chez des amis. La maison de mon frère était trop petite pour nous recevoir tous deux et y loger les objets que nous devions acheter.

Nous nous installâmes donc dans un des Yashikis de Tokio, qui avait appartenu autrefois à la victime de la légende des quarante Ronins et, après avoir pris nos dispositions pour le lendemain matin, nous passâmes une bonne journée dans le parc du palais.