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Une heure après, environ, nous débarquions, fatigués du voyage ; le télégraphe ne fonctionnait pas encore entre Kioto et Osaka, et cependant un marchand, sachant déjà notre arrivée, avait voulu être le premier à nous prévenir que pendant notre absence il avait beaucoup récolté pour nous, et qu’il comptait sur notre visite pour le lendemain.

Effectivement nous lui achetâmes une grande partie de sa provision et entre autres objets, quatre coupes en verre émeraude avec un dragon, à trois griffes, en relief dans le fond ; un nautilus en verre, retenu par trois chaînettes de suspension : les seuls objets en verre que j’aie trouvés au Japon, de fabrication indigène.

En nous rendant chez lui, nous passâmes pour la vingtième fois peut-être devant une petite boutique de bric-à-brac sous l’auvent de laquelle, un grand tigre en bois où des traces de dorure et de pein-