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bonne étoile nous avait fait délaisser pour continuer notre route sur Shanghaï.

Les premières heures furent toutes aux joies de la famille, aux racontars de Paris, de la France, puis, insensiblement, la conversation roula sur le bibelot en général, sur ce qu’on pouvait trouver à Hiogo, etc. ; moi, tout heureux, je sortais de ma poche le netské de notre vieille de Nagasaki et j’obtenais un vrai succès.

Hiogo n’est pas un bon endroit pour bibeloter, il y a peu de marchands et la ville est trop peu importante pour servir comme Osaka de déversoir aux richesses de Kioto.

Cependant les quelques marchands, prévenus depuis près d’un mois de l’arrivée d’Européens munis de dollars, s’étaient remués et avaient ramassé tout ce qu’ils avaient pu se procurer.

Dès le premier jour, nous nous rendions acquéreurs de trois brûle-parfums