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détails ; mon imagination pousse la porte de la boutique, un timbre résonne ; le marchand est petit, vieux, maigre ; il porte un bonnet carré sur des cheveux rares ; il s’appelle monsieur Piche et il a une fille jolie qui m’offre des cartes postales très laides.

Voici les pavés larges du cours Mirabeau et les hôtels froids et solennels qui semblent regarder avec dédain le modernisme des gens qui passent.

Les beaux platanes doivent avoir maintenant des feuilles rousses ; des vendeuses de violettes et de chrysanthèmes doivent circuler dans les rues et le soleil doit être doux qui se pose sur les cariatides déjà patinées d’âge et de brouillard.