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sion, quelque mannequin horrible dont l’étoffe cache la sciure et les crins et qui s’agiterait diaboliquement tout à coup.

Je fane de mon haleine brûlante et empoisonnée cette fleur ardente qui ne se défend plus, qui croule dans l’abandon de ses idées, dans l’atmosphère emplie de spasmes, avec une navrante résignation de bête soumise.

Il semble qu’elle râle dans sa joie des sens énervés et que sa donation est une agonie.

Puis plus rien… nos corps mêlés, assoupis, sans force, comme des loques…

Ô cette pitié folle qui me prend en ce moment pour cette fille souillée ! Je prends sa tête lourde, je l’appuie