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de la saisir quand elle reviendra, de la coucher, de l’étreindre…

Elle n’osera pas se défendre et appeler et nous étoufferons nos soupirs en les écrasant bouche contre bouche.

J’entends le bruit assourdi des pantoufles qui battent le parquet, ma porte qui s’ouvre… Je simule un assoupissement… Je veux que Louisa s’approche, et me voit presque dévêtu…

L’odeur mâle l’attirera et je l’enlacerai à la minute exacte de curiosité lorsqu’elle se sera avancée davantage.

Et je ne vois toujours rien sous l’épais bandage qui me presse comme dans un étau. Il faut que ma sensibilité, ma compréhension, ma vue intérieure me fasse deviner, suivre attentif chaque geste de cette fille, que je