vous avez pour moi quelque égard, que je ne vous entende jamais proférer une maxime de morale quelconque : j’en ai une provision suffisante pour le reste de mes jours ! (Ils sortent.)
Scène III.
Lady Sneerwell. — Impossible ! Sir Peter ne va-t-il pas immédiatement se réconcilier avec Charles, et, par conséquent, ne pas s’opposer plus longtemps à son union avec Maria ? Cette pensée me rend folle.
Joseph. — La passion ne peut-elle fournir un remède ?
Lady Sneerwell. — Non, pas plus que la ruse. Oh ! j’étais insensée, stupide, de me liguer avec un tel maladroit !
Joseph. — Vraiment, lady Sneerwell, je suis le plus à plaindre ; pourtant, vous le voyez, je supporte la mésaventure avec calme. Eh bien, j’admets que je sois blâmable. Je confesse que je n’ai pas suivi la bonne route… dans le mal, mais je ne pense pas non plus que nous ayons entièrement perdu la partie.
Lady Sneerwell. — Voyons cela ?
Joseph. — Vous me dites que vous avez mis Snake à l’épreuve depuis notre dernière ren-