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heureux son oncle et ses cousins. Elle me consolait, amusait son oncle, instruisait mes frères ; jamais elle ne me parut aussi charmante qu’à cette époque, où elle s’efforçait continuellement de contribuer au bonheur des autres, en s’oubliant entièrement elle-même.

Le jour de mon départ arriva enfin. J’avais pris congé de tous mes amis, excepté de Clerval, qui passa avec nous la dernière soirée. Il s’affligeait amèrement de ne pouvoir m’accompagner : mais il était retenu chez son père, dont l’intention était de l’associer dans ses affaires, et dont le grand principe était que la science est inutile dans le commerce ordinaire de la vie. Henry avait un esprit plus