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quoique je désirasse souvent faire connaître à mon père ces secrètes profondeurs de la science, j’étais toujours retenu par la critique indéterminée qu’il avait faite de mon auteur favori. J’appris ma découverte à Élisabeth, sous le sceau du secret le plus strict ; mais elle ne prenait pas d’intérêt à mon travail, et elle me laissait poursuivre seul mes études.

Il peut sembler très-étrange de voir dans le 18.e siècle un disciple du Grand Albert ; mais notre famille n’était pas scientifique, et je n’avais pas suivi les lectures recommandées aux écoles de Genève. Mes rêves n’étaient donc pas troublés par la réalité ; et je me livrai avec ardeur à la recherche de la pierre