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que je ne l’étais ; car même après ton aveu, il ne voulait pas y ajouter foi. »

— « Je le remercie sincèrement. Dans ces derniers moments, j’ai la plus grande reconnaissance pour ceux qui ont de moi une opinion favorable. Que l’affection des autres est douce pour une malheureuse comme moi ! elle me soulage de plus de la moitié de mes maux ; et je sens que je puis mourir en paix, à présent que mon innocence est reconnue par vous, ma chère dame, et par votre cousin ».

Ainsi, la pauvre victime cherchait, en consolant les autres, à se consoler elle-même. Elle trouva enfin la résignation qu’elle désirait.