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étaient noires ; Justine était condamnée.

Il me serait impossible de décrire ce que j’éprouvai alors. J’avais auparavant connu des sensations d’horreur, et j’ai tâché de les peindre par des expressions équivalentes ; mais les mots ne pourraient donner une idée du désespoir horrible auquel je fus en proie dans ce moment. La personne, à qui je m’adressai, m’apprit que Justine venait d’avouer son crime. « Cet aveu, observa-t-il, était à peine nécessaire dans un cas aussi clair ; mais je suis content qu’on l’ait obtenu, car aucun de nos juges ne voudrait condamner un criminel d’après les appa-