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venue un objet d’admiration pour tous ceux qui la connaissaient. À la mort de sa mère, elle est revenue à la maison de mon oncle, où elle était aimée de toute la famille. Elle était fort attachée à l’enfant qui n’est plus, et elle était, pour lui, comme la mère la plus tendre. Quant à moi, je n’hésite pas à déclarer que, malgré toute l’évidence qui s’élève contr’elle, je la crois entièrement innocente. Rien n’a pu la porter à commettre l’action atroce qui est imputée. Je dirai du bijou, dont on se sert pour la charger le plus gravement, que je lui aurais volontiers donné, si elle l’eût vivement désiré ;