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ôte toute crainte, et nous serons les êtres du monde les plus heureux. Votre père jouit maintenant d’une si bonne santé, que, depuis l’hiver dernier, il paraît avoir dix ans de moins. Ernest a tellement grandi, que vous auriez de la peine à le reconnaître ; il a maintenant près de seize ans, et ne paraît plus maladif, comme nous l’avons vu il y a quelques années : c’est un garçon tout-à-fait fort et animé.

» Hier au soir, j’ai eu une longue conversation avec mon oncle sur le parti qu’embrasserait Ernest. Dans un état continuel de maladie, pendant son enfance, il n’a pu prendre l’habitude du travail ; et à présent qu’il jouit d’une bonne santé, il est sans cesse à courir au grand