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» Je suis déjà loin au nord de Londres ; et, quand je me promène dans les rues de Saint-Pétersbourg, je sens se jouer sur mes joues la brise froide du nord qui me resserre les nerfs et me remplit de volupté. Comprenez-vous cette sensation ? Cette brise, qui est venue des régions à travers lesquelles je m’avance, me donne un avant-goût de ces climats glacés. Inspiré par ce vent précurseur, je sens que mes idées deviennent plus ardentes et plus vives. Je m’efforce en vain de me persuader que le pôle est le siége de la glace et de la désolation, il se présente toujours à mon imagination comme le pays de la beauté et