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II

« Shelley, le moins égoïste des hommes, a eu beau s’incliner un instant devant les prétentions bruyantes et populaires de Byron, le temps a définitivement remis à leurs places l’homme généreux et l’homme envieux. Otez à Byron sou enjouement cynique et son éloquence sentimentale, mélange inégal de Louvet et de Rousseau, ôtez-lui la puissance d’imagination satirique, ses nobles élans révolutionnaires et ses grandes qualités de combattant, il ne restera de ce géant manqué qu’un poète de troisième ordre, le moins viril et le plus égoïste des hommes de lettres. Otez à Shelley sa foi sublime, son dévouement héroïque, son amour du droit et de l’idéal, il sera toujours un des plus grands poètes de tous les siècles. » Algernon-Charles Swinburne . « Shelley a été poète dans toutes les acceptions de ce mot, qui en a tant. » E.-D. Forgues. Originaux et beaux esprits de l’Angleterre contemporaine. « Shelley grandit davantage à mesure que l’on s’éloigne de la date de sa mort. Son nom inconnu en France ne tardera pas à prendre place dans l’Europe entière auprès du nom de Byron, qu’il éclipsera sans doute aux yeux de la postérité. » Odysse Bahot. lîcrKv aiiiffiiijxiniiiir. 30 novembre 1867.

« Nous (loiiliMis (|u un : iiili’i’ poète miMJenie ail possédé à un i’- ; . ; :) ! degr(> les plus hautes <|ualil*-s des plus grands maîtres anciens. Les mots de hardc cl d’inspiration, (|iii semblent si froids et si aiïecli’s <|uaiid on les appli(|ue à daiiires (’ciivains luoilernes, oui une piopiit’-lé |)arl’aite qujuil nu les applique i Shelley. Ce u’esl pas un auteur, mais un barde ; sa |i()e-.ie ne semble pas de l’art, mais de linspiiatiou. > Macaulay