Ah, j’adore chanter quand je suis en goguette !
Et je n’ai pas l’oreille d’un profane !
Apportez donc deux baguettes
Et de la peau d’âne !
Veux-tu qu’on t’apprête un festin ?
Eh, je ne dis pas non ! Quelque bon picotin,
Des chardons, du foin ; une botte
De foin ; rien n’est meilleur pour vous mettre en ribote,
Avec de l’avoine bien sèche…
Un sylphe peut, en un clin d’œil,
Chercher au nid d’un écureuil
Quelques noisettes toutes fraîches !…
J’aime mieux les pois secs !… Pourtant,
Que personne ne se dérange !
Il est trop tard pour que je mange ;
Je vais dormir quelques instants…
Je me sens une étrange
Indisposition au sommeil !…
Mes deux bras berceront ton sommeil enfantin…
Sylphes ! Disparaissez soudain !…
Ainsi la glycine sauvage
Et la glycine des jardins
Enlacent leurs bras de feuillage ;