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que de Winchester, récemment, tiré de la place de secrétaire du roi pour être élevé à ce poste, l’autre évêque de Londres.

SECOND MONSIEUR. — On dit que celui de Winchester n’est pas un bien grand ami de l’archevêque, le vertueux Cranmer.

TROISIÉME MONSIEUR.— Tout le pays sait cela : toutefois la division n’est pas bien grande encore, et lorsqu’elle se déclarera, Cranmer trouvera un ami qui ne l’abandonnera pas.

SECOND MONSIEUR. — Qui est cet ami, je vous prie ?

TROISIÈME MONSIEUR. — Thomas Cromwell, un homme très-estime du roi, et vraiment un digne ami. Le roi l’a déjà fait maître des joyaux de la couronne, et membre du conseil privé.

SECOND MONSIEUR. — Il ira plus loin.

TROISIÈME MONSIEUR. — oui, sans aucun-doute. Allons, Messieurs, vous allez venir avec moi à la cour ou je me rends, et là vous serez mes hôtes ; j’y ai quelque influence. En route, je vous en dirai davantage.

LES DEUX MESSIEURS.— Vous pouvez nous commander, Monsieur. (Ils sortent.)


SCENE II

KIMBOLTON.

Entre LA REINE DOUAIRIÈRE CATHERINE, malade ; elle est conduite par GRIFFITH et PATIENCE, une de ses femmes.


GRIFFITH. — Comment va Votre Grâce ?

LA REINE CATHERINE. — Ô Griffith, malade à la mort mes jambes, comme des branches surchargées, ploient vers la terre, désireuses de déposer leur fardeau. Avancez un fauteuil : là, maintenant je ressens, me semble-t-il, un peu de soulagement. Ne m’as -tu pas dit,