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qu’elle abhorre, et avec ses jarretières en croix, ce qui est une mode qu’elle déteste ; et il va se mettre à lui sourire, ce qui s’accordera si mal avec ses dispositions, plongée dans la mélancolie comme elle l’est, qu’il ne peut que s’attirer un insigne mépris. Si vous voulez voir cela, suivez-moi.

Messire Tobie. — Jusqu’aux portes du Tartare, excellent démon d’esprit !

Messire André. — Je vous y accompagnerais aussi. (Ils sortent.)


ACTE III


Scène I

Le jardin d’Olivia.
Entrent VIOLA et LE BOUFFON avec un tambourin.

Viola. — Dieu te garde, l’ami, toi et ta musique ! Est-ce que tu vis par le tambour ?

Lb Bouffon. — Non, Monsieur ; je vis de par l’église.

Viola. — Tu es ecclésiastique ?

Le Bouffon. — En aucune façon, Monsieur : je vis de par l’église, car je vis à ma maison et ma maison est près de l’église.

Viola. — Tu pourrais aussi bien dire que le roi vit de par un mendiant, si un mendiant habitait près de lui ; ou que l’église s’élève tout contre ton tambour, si ton tambour était posé contre l’église.