— je subirais mille morts pour vous rendre le repos.
— Où va Césario ?
Avec celui que j’aime, — plus que mes yeux, plus que ma vie, — plus, bien plus que je n’aimerai jamais aucune femme. — Si je mens, vous, témoins d’en haut, — punissez ma vie de cet outrage à mon amour !
— Malédiction sur moi ! Comme je suis trahie !
— Qui vous trahit ? qui vous offense ?
— T’es-tu donc oublié toi-même ? Y a-t-il si longtemps ?… — Qu’on fasse venir le saint pasteur.
Viens !
— Où cela, monseigneur ?… Césario, mon mari, arrête !
— Votre mari !
Oui, mon mari. Peut-il nier cela ?
— Son mari, drôle ?
Non, monseigneur. Moi ! non.
— Hélas ! c’est la bassesse de ta peur — qui te fait étouffer ta dignité. — Ne crains rien, Césario, porte haut ta fortune ; — sois ce que tu sais être, et alors tu seras — aussi grand que celui que tu crains.