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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

que ce fût Anne Page, je veux ne plus jamais bouger ; eh bien, c’était un postillon !

page.

Sur ma vie, alors vous vous êtes mépris.

slender.

Qu’avez-vous besoin de me le dire ? je le crois bien, puisque j’ai pris un garçon pour une fille. Il avait beau être habillé en femme ; quand je l’aurais épousé, je n’aurais pas voulu de lui.

page.

Eh ! c’est une bêtise que vous avez faite. Ne vous avais-je pas dit que vous reconnaîtriez ma fille à ses vêments ?

slender.

Je suis allé à celle en blanc, et je lui ai crié motus, et elle m’a crié budget, comme Anne et moi nous en étions convenus ; et pourtant ce n’était pas Anne, mais un postillon !

mistress page, à Page.

Mon bon Georges, ne vous fâchez pas ; je savais votre projet ; j’ai travesti ma fille en vert ; et, en réalité, elle est maintenant avec le docteur au doyenné, où on les marié.

Entre Caïus.
caïus.

Où est mistress Paze ? Palsembleu. Ze suis zoué. Z’ai épousé un garçon, un boy, un paysan, palsembleu, un boy ! Ce n’est pas Anne Paze ; palsembleu, ze suis zoué !

mistress page.

Mais avez-vous pris celle en vert ?

caïus.

Oui, palsembleu, et c’était un garçon ; palsembleu, ze vais soulever tout Windsor.

Sort Caïus.