Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
HENRY VI.

madame, vous partirez avant nous. — Stafford, prends-la sous ta garde.

La duchesse se retire de la fenêtre.

— Nous ferons examiner toute votre pacotille. Partez tous !

Les gardes sortent emmenant Southwell, Bolingbroke, etc.
york.

— Lord Buckingham, vous l’avez, je le vois, parfaitement surveillée. — Jolie intrigue, parfait échafaudage ! — Maintenant, milord, voyons, je vous prie, l’écrit du diable. — Qu’avons-nous là ?

Il lit :

Le duc vit encore qui déposera Henry ; — mais il lui survivra et mourra d’une mort violente. — Eh ! c’est juste comme le vers :

Aio te, Œacida, Romanos vincere posse.

Voyons la suite. — Quel est le sort qui attend le duc de Suffolk ? — Par l’eau il périra et trouvera sa fin. — Qu’arrivera-t-il au duc de Somerset ? — Qu’il évite les châteaux : — il sera plus en sûreté sur les plaines sablonneuses — que là où se dressent les châteaux. — Allons, allons, milords, ces oracles sont obtenus à grand risque — et compris à grand’peine. — Le roi est maintenant en route pour Saint-Albans, — accompagné du mari de cette aimable dame. — Que ces nouvelles soient portées là au grand galop : — triste déjeuner pour milord protecteur !

buckingham.

— Votre Grâce, milord d’York, me permettra — d’être le courrier, pour que j’aie de lui la récompense.

york.

— À votre guise, mon cher lord… — Holà ! quelqu’un !

Entre un Valet.

— Qu’on invite les lords Salisbury et Warwick — à souper avec moi demain soir… En marche !

Tous sortent (10).