Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 13.djvu/87

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
83
SCÈNE IV.

pierre.

Hélas ! milord, je ne peux pas me battre. Au nom du ciel, prenez en pitié mon cas ! la rancune d’un homme prévaut contre moi. Oh ! que le Seigneur ait pitié de moi ! Je ne serai jamais en état de porter un coup. Ô Dieu !… mon cœur.

glocester.

— Maraud, il faut que tu te battes ou que tu sois pendu.

le roi henry.

— Qu’ouïes mène en prison ; le jour — du combat sera le dernier du mois prochain. — Viens, Somerset, nous allons aviser à ton départ.

Ils sortent (8).

SCÈNE IV.
[Un jardin attenant à l’hôtel du duc de Glocester.]
Entrent Margery Jourdain, Hume, Southwell et Bolingbroke (9).
hume.

Venez, mes maîtres, la duchesse, je vous l’ai dit, attend l’accomplissement de vos promesses.

bolingbroke.

Maître Hume, nous sommes tout prêts. Sa Grâce veut-elle voir et entendre nos incantations ?

hume.

Oui, pourquoi pas ? Ne doutez pas de son courage.

bolingbroke.

Je l’ai entendu citer comme une femme d’une invincible énergie. Mais il sera bon, maître Hume, que vous soyez là-haut près d’elle, tandis que nous serons occupés ici-bas. Ainsi, partez, je vous en prie au nom du ciel, et laissez-nous.

Hume sort.