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HENRY VIII.

quelques-uns in limbo patrum ; et c’est là que probablement ils danseront ces trois jours-ci, sans compter le dessert qui leur sera servi avec le fouet.

Entre le lord chambellan.
le lord chambellan.

— Merci de moi ! quelle multitude ici ! — Elle grossit toujours ! De toutes parts ils arrivent — comme si nous tenions une foire ici ! Où sont donc les portiers, — ces misérables fainéants ? Vous avez fait de la belle besogne, camarades. — Voici une jolie cohue céans ! Sont-ce là — tous vos fidèles amis des faubourgs ? Sans nul doute, — il nous restera beaucoup de place pour les dames, — quand elles passeront au retour du baptême.

le portier.

N’en déplaise à Votre Honneur, — nous ne sommes que des hommes ; et ce que nous pouvions faire à nous tous — sans être mis en pièces, nous l’avons fait : — une armée ne pourrait pas les contenir.

le lord chambellan.

Sur ma vie, — si le roi me blâme pour cela, je vous gênerai tous — aux talons, et bien vite ; et je flanquerai sur vos têtes — de bonnes amendes, pour votre négligence. Vous êtes des drôles bien fainéants ; — et vous restez ici à vider les barriques, quand — vous deviez faire votre service. Écoutez, la trompette sonne, — ils reviennent déjà du baptême. — Allons, rompez la foule, et frayez un chemin — pour laisser passer librement le cortége, ou je vous trouverai — une prison pour vous amuser ces deux mois-ci.

le portier.

Faites place pour la princesse.

le valet.

Vous, grand gaillard, rangez-vous, ou je vais vous donner un mal de tête.