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HENRY VIII.

cidaient — votre arrestation, en raison des charges alléguées contre vous, — invoquez pour votre défense — les arguments les plus persuasifs, avec toute la véhémence — que l’occasion vous inspirera. Si les représentations — ne vous sont d’aucun secours, remettez-leur — cet anneau, et faites appel à nous-même, — là, devant eux… Voyez, le bonhomme pleure. — Il est honnête, sur mon honneur. Sainte mère de Dieu ! — je jure qu’il a le cœur loyal, et qu’il n’y a pas — dans mon royaume une âme meilleure. Partez, — et faites comme je vous ai dit.

Cranmer sort.

Les larmes — lui étranglaient la voix.

Entre une vieille dame.
un gentilhomme, derrière le théâtre.

Revenez ! Que voulez-vous ?

la vieille dame.

— Je ne reviens point sur mes pas. La nouvelle que j’apporte — fait de ma hardiesse une courtoisie… Maintenant, que les bons anges — planent sur la tête royale, et couvrent ta personne — de leurs ailes célestes !

le roi henry.

À ta mine — je devine ton message. La reine est-elle délivrée ? — Dis oui, et d’un garçon.

la vieille dame.

Oui, oui, mon suzerain, — et d’un charmant garçon ; que le Dieu du ciel — la bénisse maintenant et toujours !… C’est une fille — qui promet des garçons pour l’avenir. Sire, votre reine — désire votre visite, et que — vous fassiez connaissance avec cette étrangère ; elle vous ressemble — comme une cerise à une cerise.

le roi henry.

Lovell !