rapporter de grands profits, — mais encore j’ai pris sur mon avoir pour répandre — mes bienfaits sur vous.
Que veut dire ceci ?
— Que le Seigneur grossisse cette affaire !
N’ai-je pas fait de vous — le premier homme de l’État ? Je vous en prie, dites-moi — si ce que j’avance là vous semble vrai. — Et, si vous pouvez faire cette confession, dites-nous aussi — si vous êtes, ou non, notre obligé. Que répondez-vuus ?
— Mon suzerain, je le confesse, vos royales faveurs, — chaque jour versées à flot sur moi, ont dépassé de beaucoup les services — que mon zèle a pu rendre ; aucun effort humain — ne serait à leur hauteur. Mes efforts, à moi, — sont toujours restés au-dessous de mes désirs, — mais ont toujours été en proportion de mes moyens. Mes vues personnelles — ne m’ont été personnelles qu’en ce qu’elles tendaient sans cesse — au bonheur de votre personne très-sacrée et — au profit de l’État. En retour des grandes faveurs — que vous avez accumulées sur moi, pauvre indigne, — je ne puis vous offrir que mes respectueuses actions de grâces, — mes prières au ciel pour vous, et ma loyale fidélité, — qui n’a cessé de croître, et ne cessera — que quand l’hiver de la mort l’aura tuée.
Bien répondu. — Un loyal et obéissant sujet — se montre là. L’honneur de la probité — en est la récompense, comme l’infamie — de l’improbité en est la punition. Certes, — si ma main vous a prodigué les bienfaits, — si mon cœur a déversé l’amour, si ma puissance a fait pleuvoir les honneurs — sur vous, plus que sur tout autre, je présume que